L'athéisme attaque le christianisme avec une dénonciation contre Jésus et l'église catholique laquelle a défendu une imposture basée sur de faux documents, tels que la Bible et les Evangiles, avec la violence de l'Inquisition et le plagiat obtenu avec satan, les exorcismes et autres superstitions.

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Evangile de Papia

Evangile de Papia

Cet évangile, écrit par Papia, évêque de Giropoli, il le présenta lui-même en personne en 135 à la communauté essene de Rome sous le titre de : « Dires et Sentences du Seigneur », mais il ne reçu pas un accueil favorable parce qu'il fut reconnu, comme l'écrit St Eusèbe, «  peu intelligent dans ses expressions  », expressions qui, si elles se révèlent stupides et absurde sur le plan conceptuel, elles prennent au contraire une grande importance sur le plan historique parce qu'elles nous font comprendre à quel point la figure du Christ était encore théorique et abstraite dans la première moitié du II° siècle.

En prenant appuie sur le passage de l'Apocalypse ( 22.2) dans lequel on dit que «  au milieu de la place de Jérusalem se trouve un arbre de vie qui donne douze récoltes et produit des fruits tous les mois » , Papia tire ainsi une des sentence reportées dans son évangile : «  Le Seigneur dit que bientôt il y aura des vignes des 10 000 sarments qui porteront chacun 10 000 ramifications ayant chacune 10 000 grappes formant chacune 10 000 grains et chaque grappe produira 10 000 litres ».

La phrase, même si elle ne mérite pas de commentaire pour son idiotie, elle prend toutefois une importance extrême si l'ont considère que celui qui parle ainsi de Jésus est un ecclésiastique qui porte la charge d'évêque auprès de la communauté de Giropoli en Phrygie (Asie Mineure berceau de l'essenisme spiritualiste gnostique). Si la démence de cette phrase n'était pas suffisante pour démontrer que l'incarnation du Christ n'était pas encore connue, alors nous ajouterons que Papia, comme l'affirme l'historique chrétien Mr Duchesne dans son livre « Storia della chiesa » (« Histoire de l'Eglise ») (chap. I, p. 143, Ed. Paris 1910), ne reconnaissant pas la mort sur la croix , il soutenait

encore dans son évangile que Jésus était décédé dans un «  âge avancé  ».

«  Naturellement, comme tous les autres rédacteurs de ce temps qui pour apporter du crédit à leur écrits ils les attribuaient à des personnages qui étaient déclarés témoins directs ou indirects de la vie du Christ, Papia aussi fît la même chose en affirmant que ce qu'il avait reporté sur son livret il l'avait entendu raconté par des personnes âgées qui a leur tour l'avaient appris directement du disciple Jean, comme il se révèle de St Irénée – (Haeresiae Cap. V 33 – 3) » (Las Vergnas, op. cit. p. 45).

Pauvre Jean, qui sait comment il se retournerait dans sa tombe s'il savait toutes les conneries que l'Eglise a écrit en son nom !

Evangile de Marcion.

Ce livre est le premier récit coordonné de la vie du Christ. Ecrit par Marcion, philosophe gnostique de Sinope sur la mer Noire (Syrie), il l'apporta lui-même en 140 à la communauté de Rome qui, même si elle était formée d'éléments culturellement parmi les moins développés de l'époque, elle commençait à prendre beaucoup d'importance pour le charisme qui lui venait du fait d'être la capitale de l'Empire.

Accueilli au début avec succès, après seulement quatre années il fut repoussé de cette même communauté car considéré comme hérétique, c'est à dire contre l'humanisation du Christ dont il était devenu partisan en quelques années. (N'oublions pas que Marcion apporta à la communauté de Rome, avec son évangile, également 200 000 sesterces. L'Eglise soutient qu'ils lui furent restitués au moment de son expulsion. Cela est-il vrai ? «  Connaissant l'avidité du clerc, a n'importe religion qu'il appartienne, je suis amené à douter fortement de cette restitution ». (Guy Fau).

Même s'il fût détruit, et nous pouvons bien imaginer par qui, cet évangile fût en grande partie reconstruit dans ses points les plus importants à travers les citations des ses passages que les auteurs chrétiens, partisans de l'incarnation, reportèrent dans leurs livres pour confronter les théories gnostiques qu'il contenait, c'est à dire ces théories qui soutenant un Sauveur essentiellement spirituel en niaient l'incarnation.

Les motifs pour lesquels l'évangile de Marcion prend une importance particulière dans l'étude de la christologie, sont au nombre de deux :

a) c'est à travers son acceptation de la part de la communauté de Rome en 140 et son rejet consécutif advenu en 144, que nous pouvons déterminer avec une grande approximation quand advient la séparation entre les essenes d'origine hébraïque et les essenes d'origine païenne causée par l'introduction de l'Eucharistie.

•  L'évangile de Marcion fût le premier à rapporter un récit coordonné de la vie du Christ

avec tant de références historiques et géographiques qui jusqu'alors n'étaient apparus dans aucun des

autres écrits qui au contraire s'étaient limités à citer de lui seulement des dires et les sentences. Ce sera ensuite sur ces références storico-géographiques rapportées par Marcion que seront construits les quatre évangiles canoniques.

La reconstruction de l'évangile de Marcion, faite d'abord par Harnack puis par Cuchoud (« Jésus, il dio fatto uomo » (« Jésus le dieu fait homme ») – p. 63 et suiv.). Nous pouvons ainsi résumer l'essentiel de cette reconstruction en disant qu'il commençait : «  La quinzième année du règne de Tibère (c'est à dire en 30) à l'époque du procurateur Pons Pilate et le prêtre Caifa Sommo, le Sauveur fils de Dieu, descendit du ciel à Cafarnao, ville de la Galilée, pour commencer là ces prédications. ».

Sur quelles bases Marcion détermina-t-il l'année 30 comme le début des prédications et Cafanao en Galilée comme le lieu où elles commencèrent ? N'oublions pas que Marcion était un hébreux et que, comme tel, il était partisan de ces arguments que les gnostiques avaient tirés de la Bible pour déterminer la période à laquelle le Messie était passé entre les hommes sans être reconnu : si la défaite de 70 avait été une punition infligée par Dieu au peuple hébreux car il n'avait pas reconnu le Sauveur et dieu avait attendu 40 ans avant de les punir, comme l'affirmait la prophétie de Jacob, en faisant 70 – 40, la date ne pouvait être que 30. En ce qui concerne ensuite le lieu, si Marcion écrit que c'était Carfanao ceci dépend  du fait qu'eux se rattachent à cette tradition populaire qui se réfère à ce Jean de Gamala qui en qualité de Messie avait en fait commencé les prédications en partant de la Galilée.

Par conséquent, une fois la date établie, il s'en suit qu'il fût reporté dans l'évangile les personnages de cette époque, tels que Pons Pilate, gouverneur de la Judée, le prêtre Caifa Sommo et Tibère l'empereur régnant.

Que le Christ de Marcion soit un Christ sans naissance pour qu'il se présente sur la terre déjà à l'âge adulte en prenant de l'homme seulement l'apparence, cela est confirmé par Tertullien, apologiste chrétien, lequel dans ses confrontations contre Marcion rapporte un passage de son évangile dans lequel il faisait dire au même Christ qu'il n'avait pas une naissance terrestre : «  Ipse contestantur se non esse natum. Tentaverunt per mentionem matris et fratrum, ut scirent natusque esset an non ». (Puisque lui même (le Christ) niait être né, ils le tentèrent en lui appelant sa mère et ses frères.) Mais lui confirme sa nature essentiellement spirituelle en répondant : «  Moi je n'ai pas de mère, moi je n'ai pas de frères  ».

Ce passage dans lequel il est reporté un Christ qui nie avoir une mère et des frères pour démontrer que son origine n'est pas terrestre, trouve sa justification dans un évangile gnostique tel que celui de Marcion, il devient une contradiction dans les évangiles matérialistes canoniques dans lesquels il fût reporté de manière inconsidérée (recopié) par les rédacteurs de Marc (Mc. III, 33), Matthieu (XII, 48) et Luc ( VIII, 21).

Pour Marcion Jésus ne pouvait être né selon la chair puisque cela aurait été honteux pour un Dieu de se confondre avec la matière.

«  Jésus a prit l'apparence de l'homme parce qu'il était vraiment devenu un homme il aurait cessé d'être un Dieu» , affirme Marcion dans son évangile selon Crisostomos qui en reporte la phrase dans sa lettre aux Philippéens. (II, 7)

Un autre argument qui rend très intéressant l'évangile de Marcion pour démontrer que toute l'histoire de la crucifixion est une invention de la moitié du II° siècle, nous vient du fait qu'elle était complètement inconnue jusqu'en 144, du moment que lui est le premier à en parler mais sous une forme complètement imaginaire et surnaturelle : «  Marcion est le premier qui parle de crucifixion, même si la sienne est une crucifixion plus symbolique que réelle parce que voulue par les Archontes (démons qui appartiennent à la théorie gnostique) qui l'effectueront en se servant de l'autorité de Jérusalem, si bien que sa mort fût seulement apparente parce que son corps n'était pas fait de chair ». (Gay Fu. Op. cit. p. 81).

Nous sommes en 144 et Jésus dans sa figure d'être céleste qui descend sur la terre déjà à l'âge adulte, sans père ni mère, qui meure par l'œuvre des Archontes, mais de façon seulement apparente, n'a encore rien de ce Christ qui par la suite se fera naître d'une femme et se fera mourir sur la croix tel un Dieu incarné.

 

 

Grâce à un irréprochable service bancaire et postal, la première édition de «La fable de Christ» a été complètement vendue dans le respect de la plus parfaite exécution des envois.

© Luigi Cascioli